Extrait de message de l'Archévêque Mgr Benjamin Ramaroson (pour voir l'intégralité, cliquer ici)
La prise en main et la mise en place de la commission des affaires économiques et financières
Je tiens à livrer brièvement un enseignement relatif aux quêtes et au denier du culte (tribut à la
foi). Il est bon de rappeler que cette manière de prendre en main la vie matérielle de l’Église n’est pas une invention
récente, mais date de l’origine. Le diocèse a publié maintes fois des exhortations allant dans ce sens par le biais des
évêques, mes illustres prédécesseurs. Aussi la présente exhortation soucieuse d’une prise en main véritable que
nous souhaitons n’est point inédite ou sans précédent.
Quête : Pour la quête, Jésus lui-même a enseigné en Luc 21, 1 – 4 l’esprit à avoir pour l’accomplir : en effet,
l’obole représente la totalité de la vie offerte : Levant les yeux, il vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le
Trésor. Il vit aussi une veuve indigente qui y mettait deux piécettes, et il dit : " Vraiment, je vous le dis, cette veuve
qui est pauvre a mis plus qu'eux tous. Car tous ceux-là ont mis de leur superflu dans les offrandes, mais elle, de son
dénuement, a mis tout ce qu'elle avait pour vivre. "
Ce que dit St Paul illustre bien cet enseignement de notre Seigneur et manifestant que c’est bien ancré dans
la Tradition de l’Eglise : « Quant à la collecte en faveur des saints, suivez, vous aussi, les instructions que j'ai données
aux Eglises de la Galatie. Que le premier jour de la semaine, chacun de vous mette de côté chez lui ce qu'il aura pu
épargner, en sorte qu'on n'attende pas que je vienne pour recueillir les dons. » (1 CO 16, 1-4)
La prière du prêtre à l’offertoire mentionne que c’est toute notre vie que nous offrons avec le sacrifice du
Christ : « Tu es béni, Père très bon, de qui nous vient ce pain, fruit de la terre, ce vin, fruit de la vigne et du travail des
hommes ; qu’ils deviennent pain de vie et vin du salut. »
La quête est symbole de la vie offerte en eucharistie et a fortiori notre propre vie eucharistique. Aussi est-il
important de bien considérer l’offrande que nous présentons dans la quête. C’est pour cela que la quête est unique
dans la célébration eucharistique. Elle ne doit pas être effectuée d’une façon répétée pendant la célébration. Cette
façon de faire est erronée et vient d’une adaptation faite à partir des autres confessions religieuses.. Une
réorganisation s’impose alors pour que les quêtes retrouvent leur véritable sens. Il en est de même pour les quêtes
impérées.
Denier du culte : Quant au denier du culte, il a été, pour la première fois, porté à la connaissance de tous par
Mgr Albert Tsiahoana. Le sens est donné par son appellation même : « hasim-pinoana » (la foi vénérée) qui signifie
littéralement : « chaque baptisé « vénère sa foi » en donnant ce qu’il a de meilleur et au retour l’Eglise le sanctifie
par les sacrements et de nombreuses grâces qu’Elle offre en sa qualité de Mère. » Le versement du denier du culte
est une des manières d’exprimer notre appartenance à l’Église catholique. C’est ainsi que tout baptisé est appelé à
accomplir son devoir en procédant à une prise en main effective.
Cette façon tire son origine dans la tradition juive. Comment ? Quand les Fils d’Israël sont arrivés à la Terre
Promise, chacune des 12 tribus d’Israël ont eu sa terre pour vivre sauf la tribu de Lévi qui s’occupe des affaires de
Dieu (sacrifices, prières, célébrations….). C’est le Seigneur leur héritage. Pour le chiffre 12 soit respecté, on a
subdivisé en deux la tribu de Joseph : Manassé et Ephraïm. Qu’est-ce qu’on a fait pour ceux qui accomplissent le
sacrifice au nom de tous ? Chacun donne la dîme pour avoir à peu près la même subsistance pour toutes les tribus.
(Cf Dt 14, 28-30)
Nous n’allons plus revivre cette tradition, nous qui sommes du Nouveau Testament. L’essentiel est l’esprit
qui nous doit nous animer pour « vénérer notre foi de baptisé » dans la liberté d’enfants de Dieu.
Aux prêtres et aux catéchistes, selon leurs responsabilités respectives ont été proposées toutes les
indications à ce sujet. Veuillez bien les suivre fidèlement car il y va de la réussite escomptée. Sachez qu’il existe
désormais deux types de carte. D’abord, la carte de catholicité destinée à tout baptisé pour notifier les deniers
acquittés. Ensuite, une autre carte enregistrera les différents devoirs accomplis par les familles et également par
ceux qui ont atteint l’âge de maturité pour avoir demandé et reçu le sacrement de confirmation.
Aussi dirai-je sans ambages que le succès de notre avancée progressive en profondeur émane
essentiellement de notre bonne résolution de Olo Araiky à prendre réellement en main la vie du Diocèse.
La gestion des résultats escomptés dépend en grande partie de la mise en place des commissions des
affaires financières et de leur bon fonctionnement dans la mesure où la transparence est absolument requise pour
que l’usage dont on en fait, soit aussi limpide et clair que possible pour tous. Déjà, ici, je tiens à exprimer toute ma
reconnaissance à tous ceux qui se chargeront de cette responsabilité et je les bénis en même temps que ceux qui se
proposeront pour d’autres activités allant toujours dans ce sens de la prise en main. Le diocèse compte sur vous.
Rapport de denier de culte 2015, cliquer ici